En travaillant dans et pour des associations, j’ai souvent côtoyé des personnes au bord de l’épuisement.
Quand ces personnes, salariées, bénévoles, militantes me partagent des sentiments de fatigue, je ne peux pas réellement aider en tant qu’intervenante. Et ce malgré l’empathie et l’écoute que je pouvais mettre en place.
Parce que la plupart du temps, ce n’est pas qu’une problématique individuelle. C’est en premier lieu une question d’organisation collective. Surcharge de travail, perte de sens, sentiment de solitude, tout cela peut être abordé en groupe.
Bien sûr, attention à la manière dont on s’y prend quand on aborde ces questions. Au risque de rajouter au problème et à la souffrance des personnes. Pour plus de détails sur le « comment » mettre en place et animer ces temps collectifs, je te renvoie vers deux numéros précédents de cette lettre :
🥊 Animer un espace de conflit en collectif
⚡ Analyser une situation de crise dans un groupe
Pour aller plus loin dans la réflexion, je recommande cet article de Simon Cottin Marx sur le Burn-Out Militant, limpide et complet.
Et voici un tableau à double entrée qui présente les facteurs de risques exposés dans l’article. 👇

Tiré de l’article « Le Burn-Out militant. Réflexions pour ne pas être consumé par le feu militant » |
Ce tableau peut servir de support à la discussion collective. Voilà quelques questions d’appui pour guider les échanges : 💭 INDIVIDUELLEMENT – Quel facteur de risque je retrouve dans mon quotidien ? – Dans quelle situation concrète en particulier ? 🗨️ COLLECTIVEMENT – Quelles pistes nous semblent appropriées ? – Quelles sont les conditions pour qu’elles soient mise en place réellement ? |