Après avoir abordé la question de la coopération il y a deux semaine, mettons les pieds dans le plat (-maison-végé) de LA PARTICIPATION !
Territoire, bilan, chantier, budget, réunion … si on ajoute le mot « participatif/participative » après, ça fait mieux !
La participation est au coeur de ce que je développe dans mon travail. J’y crois à fond.
Je crois que sur beaucoup de questions – environnement, gouvernance, éducation etc. – la participation des personnes concernées est essentielle. Elle est une clé de compréhension des dynamiques de groupe, et un levier pour les faire avancer.
Et pourtant parfois, j’en viens à saturation de la participation partout et tout le temps.
J’ai développé une sorte de méfiance dès que j’entends parler d’une « démarche participative »… Ou que je vois « participation » écrit en lettres d’or dans un projet associatif.
Peut-être parce que souvent, cela sonne comme une injonction.
Une injonction qui peut venir de l’extérieur – souvent d’en haut d’ailleurs : « venez participer à un futur durable pour votre ville. «
Ou bien même de moi-même : « Maintenant que je suis venue à cette réunion, il faut bien que je trouve une question ou dise mon point de vue pour bien jouer le jeu de la participation ! »
Jusqu’à ce que je réalise qu’il y a plein de bonnes raisons de ne PAS participer.
Je t’invite à prendre 2 minutes pour te poser la question suivante : « C’est quoi tes raisons pour ne pas participer (ie : rester silencieux·se, ne pas aller à une réunion de concertation etc.) ? »
Voici les miennes:
- Je ne me sens pas légitime
- Je ne sens pas de connexion avec le groupe
- Je fais confiance au reste du groupe pour mener à bien l’action
- Je préfère rester chez moi, j’ai un projet couture qui m’occupe tout mon esprit
En négatif, ça te donne des infos précieuse sur tes besoins quand il s’agit de t’impliquer dans un groupe.
Voici les miens :
- Besoin d’être sécurisée sur le fait que j’ai quelque chose à apporter
- Besoin de temps et du bon espace pour créer du lien avec les autres personnes
- Besoin de liberté, de décider moi-même de participation ou non
Ce questionnement peut servir de démarrage pour les collectifs qui veulent « faire participer ». Ça permet, de clarifier BESOINS & INTENTIONS. Et de ne pas tomber dans l’injonction.
Ensuite, je vous encourage à penser le chemin à emprunter dans la durée.
Pour cela, voici un petit pense-bête :
Visuel inspiré du cahier du Pavé « la Participation », téléchargeable ici