S’il y a bien quelque chose de commun à tout collectif, c’est la nécessité de prendre des décisions : quelles actions on mène ? Comment ? Pourquoi ? Avec qui ? Où ?
L’organisation hiérarchique permet cela : il y a des personnes habilitées à prendre les décisions et d’autres qui vont les exécuter.
Dans un collectif qui aspire à une répartition des pouvoirs, c’est une autre paire de manches ! Il s’agit de prendre des décisions collectivement, et s’assurer qu’elles soient exécutées équitablement.
Pour moi, c’est la première chose réellement déstabilisante, quand je fais l’expérience de l’horizontalité. Je retombe rapidement dans des réflexes de hiérarchie. Par exemple, dans un groupe que je ne connais pas bien, je préfère que …
- ce soit une autre personne qui prenne les décisions
- tout le monde tombe d’accord
C’est tellement inconscient, implicite, qu’il en devient difficile pour les groupes de s’attaquer à cette question. J’ai remarqué que souvent, les personnes restent avec des insatisfactions sur la façon dont ielles prennent les décisions dans leur équipe :
« On n’arrive pas à se mettre d’accord« , « on avait décidé ça, mais ça ne s’est jamais fait« , etc.
En creusant cette difficultés, je me rends compte, que le problème se situe également en amont, au moment de la proposition. Par exemple quand je me restreints dans les proposition que je fais. En ne formulant que celles qui sont susceptibles de plaire aux personnes qui prennent les décisions. Ou bien celles qui ont une vraie chance de remporter le consensus.
Et si on essayer de soigner cet « avant », ainsi que « l’après » ?
⇒ La décision ne se prend PAS au moment du vote, mais bien avant
⇒ Une décision prise ne suffit pas à ce qu’elle soit mise en oeuvre
On parle de quelque chose de chronophage, d’exigeant, qui demande de l’adaptation. Mais ça vaut vraiment le coup :
Voila six éléments à travailler collectivement, pour favoriser une culture de la décision partagée. ⇓⇓⇓