Récemment, j’ai beaucoup pensé à mon rapport au conflit, et ce que je veux en faire dans ma pratique d’accompagnement. Comme c’est tout frais, je partage ça avec toi :
Côté perso : le conflit me fait souvent peur. Je cherche à me protéger quand quelqu’un se mets en opposition directe. Parfois, je trouve la force de répondre, d’exprimer mon désaccord. Mais après, je culpabilise : « Est-ce que je ne suis pas allée trop loin ? » Ou au contraire « Je n’aurais pas dû finir par m’écraser« .
Côté pro : Du coup, j’ai tendance à favoriser la prévention, l’évitement du conflit auprès des groupes que j’accompagne.
Dès qu’il y a des collectifs, ils y a des intérêts, des intentions, des opinions divergentes, qui entrent en conflit. Et heureusement ! Qui a envie d’évoluer dans des collectifs où tout le monde est d’accord, voit les choses de la même façon ?
Les conflits sont LÀ ! Ils sont juste trop rarement rendus visible. Il n’apparaissent que quand cela devient insupportable pour une ou plusieurs personnes. Et alors tout le collectif le subit, à différent degrés.
Cette proposition de « l’animer », au sens de « lui donner vie » permet de redonner du pouvoir à chacune des personnes concernées.
🧩 J’ai envie de voir le conflit comme la pièce du puzzle trop souvent manquante dans la vie en collectif : la coopération, la participation, l’inclusion, ne sont possible que si on fait émerger les conflits qui traversent le groupe !
Quelques pistes pour aborder la question dans ton collectif :
- Quels sont les conflits qui sont émergé / visible ?
- Lesquels sont immergés /
- Quels problèmes ils sous-tendent ?
- De quels espaces (dans le temps, dans l’espace) je dispose pour les rendre visible ?
- De quels soutiens je dispose pour aborder cette question ?
Voici quelques pistes à considérer pour animer un espace de conflits dans de bonnes conditions