De l’inclusion à la lutte
De l’inclusion à la lutte

De l’inclusion à la lutte

L’inclusion, selon un schéma que je vois régulièrement apparaître sur les réseau sociaux, c’est ça :

Mais plus concrètement ? 

Après m’être documentée, et questionnée voila ce que je retiens : 

L’inclusion, comme tout principe collectif, ne se décrète pas 
 
Il n’y a pas de bonnes recettes à mettre en place qui feraient qu’un groupe est inclusif, et du côté du bien, ou exclusif (du côté du mal). C’est un travail de relation, de déconstruction collective, mais aussi individuelle …

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Prenons par exemple, une association de quartier qui gère un jardin partagé. Elle a reçu un soutien financier de la Mairie, dans le projet il y avait marqué « jardin inclusif » ! Les acteurs·ices de l’association sont sincères et unanimes : le jardin devrait permettre de bénéficier aux minorités qui souffrent d’exclusion. En particulier les personnes à mobilité réduite qui ne peuvent pas disposer d’un jardin à elles. 

 
L’inclusion de façade

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Des tas d’efforts peuvent être faits pour favoriser l’inclusion : Installer une rampe à la place des marches qui mènent au jardin, acheter du matériel de jardinage spécialisé, prévoir des temps d’activités longs etc.

Le risque avec la mise en place d’outils inclusifs, est de rester dans le superficiel et de négliger les aspects moins visibles et mesurables : écouter le point de vue des personnes que l’on veut inclure (même et surtout si il est critique !), les associer à la gouvernance du projet … bref, considérer que ce sont les mieux placées  pour décider de ce qui leur donnera du pouvoir ! 

Ne pas prendre en compte ces aspects, amène à reproduire les mécanismes d’exclusion déjà présents dans la société. Cela tout en déresponsabilisant la majorité, car « elle a fait ce qu’il fallait ». 
 

Une question de privilège ? 
 
Et si c’était la porte d’entrée vers une vraie inclusion ?  Une fois que l’on a conscience de ses propres privilèges, on peut prendre conscience des « angles morts » que l’on a. Cela permet notamment d‘être à l’écoute du vécu des personnes qui n’ont pas ces privilèges.
 
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Dans le cas de notre association de quartier, quels éléments peuvent constituer un privilège ?
– d’avoir de la légitimité auprès de la Mairie
– de pouvoir se déplacer sans assistance etc. 


 
De l’inclusion à la lutte
 

L’inclusion peut apparaître comme le pansement que l’on met sur des inégalités et des injustices. C’est utile, et important… mais pas complètement satisfaisant ! 
Une fois qu’on a créé les conditions de l’inclusion, que fait-on des injustices qui ont été rendues visibles?

Des tas de choses peuvent être faites collectivement pour combattre les discriminations : 
  • faire entendre la voix des personnes concernées
  • Soutenir pleinement les collectifs dont c’est l’objet
  • Dénoncer ces exclusions dans les espaces auxquels les minorités n’ont pas accès etc. 
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Voila un pense-bête, pas du tout exhaustif ! Qu’ajouterais-tu comme condition essentielle à l’inclusion ? 

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